Manu Chao: The Next Big Thing or A Little Old Hat?

The media circus is up and running to publicize the fact that altermondialist superstar Manu Chao is touring to promote his new album, La Radiolina (mine arrived yesterday), but they mostly seem to be recycling the same old story, namely, "When, O When will Manu Chao break into the British/U.S. market?" This is a theme that not only manages to ignore the healthy audiences that his Radio Bemba tour received a couple of years ago (he filled the Point Depot here in Dublin) but also ignores entirely his pre-solo career with Mano Negra. I think I've said before that there are a few Counagoans who will count Mano Negra's packed gig at Manchester Poly/Uni back in the late 80s as among their most memorable. What, therefore, constitutes "breaking into" the market? Having your mom and dad whistling his tunes? Hearing it used to advertise Toyota cars or flat-screen TVs?

What is most jarring is the idea that Manu Chao is being presented as just one more musical commodity, another artist on the conveyor belt who has an interest in "breaking into the market," as though his brand, his Unique Selling Point, if you will, is his countercultural integrity, his status as the torch-bearer of post-punk anarchism for the 21st century (as if the Mekons have never sold out only because they aren't good enough). I don't know, perhaps that really is the name of the game and I'm just being unusually naive. After all, there will be plenty of people, I realize, ready to accuse Manu of hypocrisy and selling out. My favourites so far have been French band Les Wampas, who at least do it with a bit of style. On their 2003 album "Never trust a guy who after having been a punk, is now playing electro," they say:

je chante dans les Glaviots un groupe punk de Normandie
on répète dans la grange tous les mardis et les jeudis
quand au bout d’un quart d’heure on a assez fait de bruit
on s’assoie dans le foin et on chante ce refrain

si j’avais le portefeuille de Manu Chao
je partirais en vacances au moins jusqu’au Congo
si j’avais le compte en banque de Louise Attaque
je partirais en vacances au moins jusqu’à pâques

c’est beau la Normandie comme le dit ma grand tante Marie
mais si j’avais du blé je partirais bien loin d’ici
souvent les soirs d’été je m’assoie dans les champs de blé
je ferme doucement les yeux et j’écoute les pommiers chanter

si j’avais le portefeuille de Manu Chao
je partirais en vacances avec tous mes poteaux
si j’avais le compte en banque de Louise Attaque
je partirais en vacances au moins jusqu’à pâques

si j’avais le portefeuille de Manu Chao
je partirais en vacances dans une superbe auto
si j’avais le compte en banque de Louise Attaque
je partirais en vacances au moins jusqu’à pâques

moi aussi si je pouvais j’irais bien jusqu’au Mexique
boire de la téquila avec le commandant Marcos
mais j’ai encore au moins cinq hectares à labourer
je remonte sur mon tracteur et je chante pour me donner du coeur

si j’avais le portefeuille de Manu Chao
je partirais en vacances au moins jusqu’au Congo
si j’avais le compte en banque de Louise Attaque
je partirais en vacances au moins jusqu’à pâques

mais j’ai pas un beau chapeau comme Manu Chao
et j’irai en vacances seulement à Saint Lô
et j’ai pas de la classe comme Didier Wampas
je resterai pour les vacances tout seul avec mes vaches

si j’avais le portefeuille de Manu Chao
je partirais en vacances avec tous mes poteaux
si j’avais le compte en banque de la Louise Attaque
je partirais en vacances au moins jusqu’à pâques

(Roughly, "If I had the wallet of Manu Chao, I'd be off to Mexico with my mates drinking tequila with Subcomandante Marcos; If I had the bank account of Louise Attaque, I'd go on holiday until Easter").

Begrudgery's an awful thing, isn't it?